SOLEILS D’HIVER ● Guillaume Pellay

Description

Écharpe à franges tricotée en 5 couleurs de fils.
Édition limitée à 40 exemplaires numérotés
Dimensions : 20 x 160 cm
Fabriqué en Europe

Clémentines comme soleils d’hiver.
Fruits de saison, noire
Mois noir miz du
À très noir, miz kerzu.
Nos premières gelées au matin,
Un rideau noir pour tapis blanc,
La lune parfois, si le ciel s’ouvre,
Le vent s’invite souvent, avec disque solaire alors.
Lumière basse, à ras
Le faisan hagard, sur un plateau livré, au fusil de loisir,
Dans son plumage, voilure,
Faisan d’élevage, la main qui le nourrissait hier aujourd’hui délivre les plombs,
Nous pleurons pour lui,
Et la poule,
Et les perdrix des champs,
Le grand tétras des Pyrénées,
Le coq des bouleaux ou tétras lyre,
Bruyères alpines, qu’on n’a jamais vues,
Qu’on imagine d’après celles de Braspart et Menez Hom :
De vert, de pourpre blanc, violet et jaune, en touches diffuses
Qui composent un paysage chiné, gris coloré.

Ton refrain Noël,
Mikado chante Trois beaux soldats sont morts,
À l’aube d’un jour meilleur.
Plates-formes – Chaussettes – Collant – Volants
La Soculente, mon amour juteuse.
Trois clémentines : Quentin, Poline et moi
Copains comme triplette.
Je ne sais plus duquel j’avais été l’épouse,
Nous gagnerons ce soir,
Le visage de l’amour.
Toujours

Bombardements : beating drums, mon cœur
Hot Bip pour l’assistance :
Non seulement un morceau, mais toute la nuit ainsi.
Mort cérébrale mais les pieds dansent
Ces pieds que les chaussettes trop vite achetées dans une enseigne mondialisée protègent bien mal du froid,
Ceux-là, les pieds, sont maintenant l’endroit d’où le cœur bat, d’où le corps va.
Les bras, les doigts,
On ne se soucie pas de port classique.
Je ne trouve pas nos regards,
Ils se sont absentés, remplacés par nos rictus comblés,
Pleins.

Nos yeux fermés, en nous,
Rires essoufflés, vers vous.


Nous avons d’abord connu Guillaume Pellay par ses graffs EXTRA sur le port de Brest, sa reprise de Guernica à l’échelle une sur un terrain vague derrière la gare, son exposition en 2010 dans les vitrines de U-Know, le shop graffiti historique brestois. Pendant deux ans ensuite il a géré la galerie de Nazeem, autre lieu emblématique, ouvert par Nazeem Mouinoudine, aka WCA 2, pilier de la scène graffiti locale pour ne pas dire un père. L’association créée par Guillaume pour l’occasion s’appelait Game & Performance et toute sa programmation pourrait être labellisée ainsi. Certains des artistes sont devenus des amis avec lesquels Phenüm a collaboré depuis tels L’Outsider, Maze, Recou Futur ou Alexis Poline. L’été 2011 est à marquer d’une pierre blanche dans notre histoire d’Astropolis, l’évènement Nazeem in the Street était dingue, gros line up (James Tarba et Loo, déjà là !), gros soleil, grosse ambiance dans toute la rue Massillon. En 2013 au moment de son exposition à la Straat Galerie à Marseille nous avons édité avec Guillaume Pellay le tee shirt Ni/Ni, hommage aux graffitis anonymes les plus beaux, bien souvent imbibés d’alcool (“Ivre il…”) et aux messages politiques, territoriaux, messianiques, soit à chaque fois à visée plus ou moins émancipatrice. Il nous disait à cette époque qu’il se rêvait danseur ou skateur. Depuis il a continué à exposer, à graffer avec ses potes de Moderne Jazz, à dessiner pour lui, à écrire pour son entourage. L’expérience Game & Performance se prolonge à travers les livres et fanzines des Éditions Peinture qu’il a créées avec Mathieu Julien. Avec Alexis Poline et Quentin Chambry ils forment une équipe symbolisée par trois clémentines. Et entre ça, au profit de certaines soirées euphorisantes et de quelques performances, il devient peu à peu danseur. On l’a vu tourner en jupe et chemise blanche devant une grande peinture de feuillage à Passerelle en 2015. Chanter et tourner dans une autre jupe devant une toile d’Alexis Poline à Angers. Danser sur de la dance en fixant son public dans les yeux au festival Setu. Enfin, dans Siel Rose, danser en collant gris dans le rôle du Spectre de la rose avec Lina Schlageter (la rose) à la Galerie 126 à Rennes. Sa fréquentation assidue de la bande du 126 ne fait d’ailleurs toujours pas de lui le skateur qu’il rêvait d’être. Il passe toujours le temps qu’il peut à nager dans l’océan.

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