Suicidal Tendencies @ Brest

La venue des légendaires Suicidal Tendencies à La Carène fait partie de ces dates qui donnent un coup de pied au cul de la programmation artistique brestoise de ce début de saison 2013/2014.

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Étant donné qu’on a posé les pieds sur un skate plus de deux secondes dans notre vie, c’était un rendez-vous obligatoire pour nous-et pour beaucoup d’autres, à en juger par les parkings du port de commerce, remplis (ce qu’on avait pas vu depuis une paye).
En guise de report, on a une vidéo d’iPhone bien lo-fi du wall of death le plus minuscule de toute l’histoire de la chrétienté, mais ça suffit pour montrer à quel point c’était rigolo.

Pour situer un peu, des membres originaux, il reste Mike Muir et Dean Pleasants, le reste a été remplacé par des kebla sortis d’une pub Heart Attack Grill, et un vato maigre comme un clou à la guitare. Niveau tracklist par contre, rien n’a bougé, ça démarre avec le classique You Can’t Bring Me Down, ça continue avec un classique comme Cyco Vision, y’a aussi 1 ou 2 morceaux récents un peu chiants dont j’ai zappé le nom, mis à part Slam City qui bute bien, le tout entrecoupé de discours sur comment vivre avec un bandana greffé sur la tronche et que faire quand votre gouvernement démissionne.

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Pour la tuerie Possessed To Skate, Mike veut faire monter des skaters sur scène, il récupère deux gus, un en t-shirt Thrasher (ok), un autre en sarouel(suspect). Jusque-là ça va, mais ensuite débarquent une quadragénaire en robe à fleurs, un espèce de Johnny en loques, un shlag qui a l’air d’être en descente de méthadone depuis 10 ans, et un autre type au regard dément, qui fait semblant de faire des ollies sur les retours, le tout sans aucun skate sous les pieds. Ce public était tellement incohérent qu’on aurait dit un Harlem Shake. Y’avait peut-être des gosses aussi, on a pas bien vu, ils ont dû se faire piétiner dans le truc qui était sensé être un circle pit mais qui ressemblait plutôt à une course de sacs en triangle.
Pour clôturer le tout, Evan Brewer sort de nulle part et participe à une reprise d’Infectious Grooves (excellent), et deux morceaux solos de Dean Pleasants (le premier, du Suicidal avec un solo de guitare tout du long, le second, une espèce de cover de Santana avec un son années 80, erk). Le dernier morceau était top aussi, y’avait tellement de gens sur scène qu’on voyait plus le groupe et que le pit était limite vide. Le guitariste jouait pendant qu’une vieille lui massait les épaules (l’angoisse se lisait dans ses yeux) et certains ont crié des « vive le foot » dans le micro. Bonne outro avec la voix de Sarsippius Ark quand les lumières se sont rallumées, aussi. ALLEZ BREST !

Texte & vidéo © DK / Photos © Erwan Raphalen