XY : deux signes calligraphiques, un déterminant génétique mis à mal pour questionner les limites de l’hybridation. Un profil faussement serein, aux lignes minimales et enchevêtrées, qui se juxtapose à d’autres formes de vie : ascèse et traits bruts pour un visage multiformes et indéterminé.
L’image pourrait être apaisée s’il n’y avait à se méfier de l’eau qui dort, s’il n’y avait à craindre ces étendues sombres et profondes qui jouent à évider le souvenir en son centre. Pensée trouée. Blackout. Chute ou tir à bout portant.
Resteraient quelques stries épurées pour scarifier le vide et le rendre hasardeux, comme une croix tatouée sur la main d’un ado qui aurait l’avantage. L’abysse en lieu et place d’une quelconque ligne de fuite, cet élan radical qui refuse l’addiction et les portes de sortie.
Resterait cette envie qui n’est pas un mouvement, plutôt une tentative, peut-être une abstraction. Ian Mackaye n’en serait pas très loin.
Indiscipliné, le travail de Fred Quemener se situe au croisement d’une énergie extrême et d’une recherche artistique intransigeante. Se confronter à plusieurs paradigmes extérieurs pour questionner le spectre des imaginaires.
De l’iconographie mystique du vitrail à l’hyper-réalité d’une contre-culture US faite de rock lancinant, de séries B et de comics, le vecteur reste toujours la matérialité primaire des couleurs employées.
Des textures stratifiées pour plusieurs niveaux de lecture et d’interactions, associées à des silhouettes hybrides passées au crible d’une technologie tentaculaire.
En ressort une étude anatomique labyrinthique et brouillée, faite d’excroissances graphiques et de brèches vers l’irréel.
Texte ©Aurore Krol.
T-shirt noir, unisexe, limité à 100 exemplaires dans le monde, fabriqué en Espagne, sérigraphié et numéroté en France, disponible sur notre eshop ici
Le site de Fred Quemener ici